Synthèse : sport et dopage
On entend par dopage la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux, afin d'augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales. Le dopage touche à la question même des valeurs sportives.
Pour Michel Ricard qui écrit « Tous volontaires ? », la justice surveille tout particulièrement le monde du sport en matière de drogue. Selon lui le dopage est une violation du mythe de la pureté du corps et la loyauté que véhicule le sport.
En 1989, Antoine Hamont dans son texte « Sport » évoque la hausse du professionnalisme, la pression exercée par les médias et les politiques ainsi que les inégalités engendrées par le dopage.
Henry de Montherlant dans Les Olympiques de 1924-1938 nous parle de l’abolition de la « poésie » du sport et de « l’abrutissement officiel » causé par la compétition.
Dans son entretien au Nouvel Observateur, Alain Ehrenberg (1998) dénonce la destruction des valeurs sportives, le non respect de la « Juste inégalité » et le développement de « névroses » face à la pression de la société.
Le dessin de Blachon dans Le Nouvel Observateur en 1999 déplore l’aveuglement volontaire de la justice face à ce phénomène.
En quoi le dopage représente-t-il un enjeu économique et social majeur ?
Nous parlerons dans un premier temps de la vulgarisation de la pratique du dopage ces dernières années, puis dans un second temps de la destruction du mythe que représente le sport et enfin, nous étudierons les réactions des politiques et des médias concernant le dopage.
1. Une pratique plus répandue ces dernières années
a) Le professionnalisme
Avec le développement du