Synthèse sur les illitrés
Synthèse : l'illettrisme, un facteur d'exclusion
Pendant longtemps, le fait de ne pas savoir ni lire ni écrire n’était pas un obstacle à une vie professionnelle et sociale. Mais aujourd’hui, savoir seulement signer son nom ou remplir un document administratif n’est plus suffisant pour trouver sa place dans la société. Ce phénomène est devenu une préoccupation majeure de ces dernières décennies car il met à l'écart les illettrés de notre société.
Lorsque l’on parle d’illettrisme, il ne s’agit pas seulement de l’incapacité à lire ou écrire mais également à comprendre et à utiliser la langue maternelle. Il n’existe donc pas une seule forme d’illettrisme mais de multiples, selon les personnes et les causes.
Ces éléments nous amène à nous poser plusieurs questions : quelles sont les causes et les conséquences de l'illettrisme ? Comment lutter efficacement contre ce fléau ?
Qu'est-ce que l'illettrisme ?
Définitions
L’illettrisme qualifie la situation de personnes qui, bien qu’ayant été scolarisées, ne parviennent pas à lire et comprendre un texte portant sur des situations de leur vie quotidienne. Pour les personnes qui ont été scolarisées en France et qui n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul des compétences de base pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante, on parle d’illettrisme. Tandis que pour les personnes qui n’ont jamais été scolarisées, on parle d’analphabétisme. Ces mots définissent donc des situations bien différentes.
Quelques chiffres clés
L'INSEE comptabilise au total 461 000 franciliens en situation d'illettrisme, soit 8% de la population en région parisienne ; les hommes plus que les femmes avec respectivement 10% contre 6%. On retrouve cette tendance au niveau national. On compte 60% d'hommes illettrés contre 40% de femmes. Une enquête de l'OCDE a révélé qu'en Suisse, un élève sur cinq quittait l'école avec des connaissances insuffisantes en