Systèmes d'alliances dans les ri, facteur de stabilité ?
« Arrière les fusils, les mitrailleuses, les canons ! Place à la conciliation, à l'arbitrage, à la paix ! » déclara Aristide Briand le 10 septembre 1926 à Genève lors de l'entrée de l'Allemagne à la Société Des Nations. Ce discours témoigne de la volonté « d'une paix universelle » et de stabilité des relations internationales par l'association et la collaboration des Etats sous un même système d'alliances. Pourtant, quelques années plus tard, le deuxième conflit mondial éclate en Europe et anéantit ces idéaux. Ainsi, il est nécessaire de s'interroger sur l'effectivité des systèmes d'alliances entre Etats - c'est à dire l'ensemble des pactes, traités, et autre actes juridiques contractés entre plusieurs nations dans le but de s'associer et de s'engager sur la scène internationale – et leurs conséquences dans le domaine des Relations Internationales. En effet, les systèmes d'alliances – qu'ils soient de nature militaire, économique ou politique dans l'histoire des Relations Internationales- oscillent entre vecteur de stabilité des rapports entre Etats et de paix relative ou facteur d'instabilité dans les relations internationales, menant aux conflits entre nations. Il est nécessaire d'adopter un point de vue théorique sur ce qui caractérise la stabilité dans les relations internationales. Ainsi, d'un point de vue réaliste, le champ des Relations Internationales est défini par l'anarchie où chaque Etat cherche à maximiser sa puissance et garantir sa sécurité, ce qui amène à penser la stabilité en terme de situation d'équilibre, de statu quo entre nations. C'est l'équilibre des puissances, par des systèmes d'alliances proportionnés (« balance of power ») qui en serait la source principale. Il est donc pertinent de penser ces systèmes d'alliances en terme de rapports de force spécifiques, d'intérêts nationaux divergents et d'équilibres