Les pouvoirs du président de la République sous la IIIe République

Adolphe THIERS disait dans une de ces lettres qu’il a écrite à l’Assemblée : « La République existe, c’est le gouvernement légal du pays. Vouloir autre chose serait vouloir une nouvelle révolution et la redoutable de toutes. » C’est selon sa pensée et celle d’autres républicains qu’est proclamé la IIIe République le 04 septembre 1870 souhaitant rompre avec le régime autoritaire de Napoléon mené de 1852 à 1870 : le second Empire. Cette constitution républicaine du second empire a été proclamée par le peuple à l’initiative de Bonaparte mais, en novembre 1852, un sénatus-consulte rétablie l’Empire qui rime avec une période de régime exercé de manière autoritaire par Napoléon. Puis, cette période autoritaire glisse vers une transformation progressive vers le parlementarisme. Or, cette évolution va être interrompue par la guerre contre la Prusse qui conduit à une défaite en 1870, jour où Napoléon se fait emprisonner et capitule. Ceci signe avec la fin de l’Empire. Dans cette optique, les républicains proclament la République le 04 septembre 1870 à Paris, période qui va être décisive pour le devenir des institutions car elle enregistre la défaite définitive du retour vers la monarchie et, de ce fait, la vie politique va évoluer progressivement vers le parlementarisme avec, notamment, la désignation d’un président de la République par une loi de 1871. Le président de la République est une des institutions les plus importantes de la IIIe République et autour de laquelle va se jouer l’évolution politique de toutes les autres institutions.
En effet, le rôle du président de la République est mouvant, c’est d’ailleurs pour ceci qu’il en convient de se demande quelle est la place du président de la République dans IIIe République : le véritable détenteur du pouvoir exécutif ou simple représentant de ce pouvoir ?
Les lois constitutionnelles de 1875 posent en principe que le président de la République «