« Le président de la république est un mutilé constitutionnel » r. poincaré
Commenter : « Le Président de la République est un mutilé constitutionnel » R. Poincaré
« Ministre à plusieurs reprises, président du Conseil des ministres puis président de la République de 1913 à 1920, Raymond Poincaré fut l'une des plus grandes figures politiques de la IIIe République. » Le président de la république, le chef de l’état, est, dans une république comme la France, le chef de l’exécutif. Un mutilé est une personne qui a subi une mutilation. Un mutilé constitutionnel est donc une personne ayant subi une mutilation par rapport à la constitution. La Troisième République est le régime républicain en vigueur en France, de 1870 à 1940 et qui est intervenu après la chute de la monarchie absolue. La IIIème République est aussi la période marquée par toute une série de réformes sociales auxquelles la société aspirait, notamment par l'adoption d'une législation plus favorable pour les salariés. Cette citation s’inscrit dans le contexte politique particulier de la troisième république qui s’étend de 1870 à 1940, après un certain équilibre venu avec les lois constitutionnelles de 1875, la IIIème république tombe par la suite dans un régime d’assemblée. On peut ainsi s’interroger sur les effets de la prépondérance du pouvoir législatif sur l’exécutif sous la troisième république et des conséquences directes de ce déséquilibre sur le président de la république. Peut-on dire que le président sous la IIIème république est un mutilé constitutionnel ? Sous la troisième république, le président perd peu à peu de son influence, ce qui va mener à un déséquilibre des institutions.
I – L’altération de l’influence du président sous la IIIème république
Nous verrons dans un premier temps que cette altération de l’influence du président sous la IIIème République est due en partie à la crise de 1877 et dans un second temps, nous verrons que cela va aussi entrainer la perte du pouvoir du président sur l’assemblée.
A – La crise du 16 mai