Techniques & pratiques bancaires
CHAPITRE 1 : LES ENGAGEMENTS DIRECTS
1ère Section : Les Produits liés à l’exploitation et à la trésorerie de l’entreprise
I / – Les Crédits de trésorerie
On désigne sous le nom de crédits de trésorerie les crédits à court terme qui permettent à l’entreprise d’équilibrer sa trésorerie courante soit qu’elle n’y arrive point en mobilisant uniquement ses créances commerciales, soit qu’elle se refuse à faire appel aux techniques de mobilisation.
Les besoins couverts par ces concours sont essentiellement liés aux décalages, en montants et dans le temps, existant entre les dépenses et les recettes d’exploitation.
Leur importance relative dépend directement de la durée du cycle de fabrication et/ou de stockage ; leur variation d’amplitude est fonction du caractère plus ou moins saisonnier de l’activité, du rythme plus ou moins régulier des entrées et des sorties de fonds au jour le jour ainsi que de phénomènes accidentels, tels les retards de livraison ou de facturation.
En participant à la couverture du besoin en fonds de roulement, les crédits de trésorerie constituent un appui fondamental pour les entreprises qui les recherchent avec insistance. De leur cote les banques doivent les considérer comme des crédits à risque élevé, car il ne leur est pas toujours facile de faire la part des choses entre la couverture du besoin en fonds de roulement et un comblement de pertes.
L’entreprise ne peut qu’exceptionnellement équilibrer encaissements et décaissements. Sa trésorerie fluctue tous les jours et enregistre des hauts et des bas au gré des flux générés par les opérations d’exploitation, mais aussi par les investissements et désinvestissements, matériels ou d’ordre financier.
Il serait utopique de croire que ces écarts peuvent être totalement gommés par une gestion fine et rigoureuse ; ils peuvent tout au plus être limités grâce à une surveillance quotidienne de leur ajustement. L’analyse prévisionnelle des mouvements de fonds