1. Les mutations de l’environnement La saturation continue des marchés dans les deux dernières décennies, le développement exponentiel des travaux scientifiques et l’accélération du rythme de changement technologique, la création de l’Union Européenne et du NAFTA, l’ouverture de la Chine et la montée en puissance du Japon et des "Dragons" de l’Asie du Sud-Est, les changements en Russie et dans l’Europe de l’Est, font émerger de nouvelles réalités sociales, techniques et politiques. L’ordre mondial de la "guerre froide" est remplacé par un nouvel ordre caractérisé par la mondialisation de l’économie et par le renforcement des affrontements concurrentiels. Cette internationalisation de l’économie se concrétise par un monde complexe et conflictuel dans lequel les notions centrales sont lacompétition et la confrontation des intérêts économiques. L’environnement n’est plus stable, il est *complexe* et *dynamique*. Les confrontations des intérêts économiques conduisent à renoncer à la vision idéaliste de la logique marchande "pure" et à l’hypothèse de *stabilité**.Les firmes font des alliances complexes, non réductibles à des relations marchandes strictes, avec des administrations d’État, groupements d’intérêts, formations politiques, universités, etc. On passe à une approche en termes de réseau. Dans cette configuration en réseau, appelée aussi "**économie de *conventions"ou "économie de réciprocité", l’échange marchand est possible, mais ne peut pas se réaliser en l’absence d’une convention extérieure à l’échange lui même Le réseau contient les acteurs économiques et tous les acteurs qui interviennent pour la fixation des "conventions" : gouvernements, organismes de normalisation et standardisation, comités scientifiques, etc. Les acteurs économiques vont agir simultanément pour dérouler les échanges marchands et pour modifier les conventions dans leur avantage (vont exprimer leur "intérêts"). Dans les modèles de standardisation variété on dit : "on joue le jeu de