Texte de j; racine, britanicus
Voici un plan que vous pouvez vous entraîner à rédiger.
Introduction
Les spectateurs allaient au théâtre au XVIIe siècle pour y ressentir des émotions, mais aussi pour y trouver une peinture de la nature humaine. Corneille leur offrait une image des hommes tels qu’ils devraient être : des héros admirables, droits et maîtres d’eux-mêmes. Racine au contraire met en scène des héros victimes de leurs passions, violentes et destructrices : la dramaturgie racinienne est au service de cette vision tragique de l’homme. Sur la scène, un huis clos étouffant, dont on ne sort jamais. Hors scène, le reste du palais, lieu du pouvoir, secret, invisible, terrifiant : l’espace est un lieu de terreur.
© Hatier 2007
I. Une rupture amoureuse douloureuse : « surprise », incompréhension et « douleur » de Britannicus
Péripétie obligée, efficace en raison de son potentiel d’émotions (dans tous les genres littéraires) : la rupture amoureuse, douloureuse pour celui qui apprend qu’il n’est plus aimé (ici Britannicus).
1. Le « trouble » de Britannicus : incompréhension et surprise
« Ce discours me surprend » • Interrogations multiples. • Interjections marquant la surprise : « Quoi ! » / vers heurtés.
2. La « douleur » (v. 45) : un « coup » (v. 57)
• Rythme de plus en plus haletant, fortes coupes. • Phrases inachevées : « Ah ! si je le croyais… » • Appel aux dieux.
3. Les marques du trouble, du dépit amoureux : conjectures, reproches et cruauté involontaire
Fausses interprétations : • Croit que la crainte de Junie est liée à son éventuelle mauvaise fortune politique → parle politique : v. 29-30. • Croit que Junie est amoureuse de Néron. • Accuse Junie d’inconséquence, de trahison, croit qu’elle a changé. • La rend responsable de son « trouble » : (« le trouble où vous jetez mon âme »). Toutes accusations qui font du mal à Junie : cruelle sans le vouloir ; participe à la torture (va dans le sens de Néron), inconsciemment.
4. Ses erreurs : naïf et bourreau