Dans ce texte, Hegel s’interroge sur l’existence de l’homme et sur sa nature. En effet, la question se pose de savoir si l’homme est réductible aux autres êtres de la nature ou bien s’il possède une dimension irréductible au naturel. Pour l’auteur, l’homme possède, contrairement aux choses de la nature, une « double existence », à savoir qu’il existe, toute comme les choses de la nature, en soi, mais, à la différence de ces choses, également pour soi. Afin de défendre sa thèse, qu’il commence par poser en opposant la duplicité de l’existence en identifiant du second aspect : l’existence « pour soi ». Dès lors, il analyse cette existence « pour soi » en deux moment : le moment théorique, qui est le moment du pour soi qui s’identifie à une définition, où il s’agit pour l’homme de se définir par la conscience qu’il a de lui même. Puis le moment pratique, dans lequel l’homme prend la conscience de lui à partir de son autre, l’extériorité. Ce second moment révèle alors une caractéristique du sujet humain : la liberté. Enfin, l’auteur termine par un exemple montrant la portée universelle de sa thèse.
I/ La spécificité de l’homme ( l.1 a l.6 « qui constitue un être pour soi ») L’existence immédiate des choses de la nature : les choses de la nature sont simplement posée dans l’existence, qu’elles sont réductibles à leur pur présent d’existence. Les choses existent sans mouvement intrinsèque, mais le mouvement leur arrive de l’extérieur. En ce sens, elles n’ont pas de dualité en elle-même mais sont « d’une seule façon » : cela veut donc dire que pour déterminer une chose de la nature, on peut faire la liste de ses composant en montrant comment ils sont unis d’une seule et même façon. Si cette unité est modifiée, alors la chose disparaît. Il n’y a qu’une manière pour la chose naturelle d’être ce qu’elle est, si elle est d’une autre manière, alors il s’agit d’une autre chose. On peut ici parler d l’existence « en soi » de la chose naturelle. L’existence « en soi »