" Quiconque pense commence toujours par se tromper ". L' esprit juste se trompe d' abord tout autant qu' un autre, son travail est de revenir, de ne point s' obstiner. Toutes nos erreurs sont des jugements téméraires , et toutes nos vérités, sans exception, sont des erreurs redressées. On comprend que le liseur ne regarde pas à une lettre, et que, par un fort préjugé, il croit toujours l'avoir lue, même quand il n'a pas pu la lire. Descartes disait bien que c'est notre amour de la vérité qui nous trompe principalement. Cette vue va à pardonner l'erreur, et il est vrai que toute erreur est humaine et belle. Dans ce texte, le philosophe Alain aborde clairement le thème de la vérité. A travers cet extrait, il défend la thèse que " tout homme qui pense commence toujours par se tromper ". Dans un premier temps, Alain nous démontre qu'une première idée est toujours nécessaire pour atteindre l'idée vraie. Toute personne se trompe une première fois, c'est à elle seule de se corriger afin de trouver la vérité. Dans un second temps, Alain parle de préjugés avec l'exemple du liseur et de la lettre manquante. Il s'agit en effet d'une précipitation qui méprise le détail et pardonne l'erreur. Nous allons alors nous étudier l'ambiguité de la vérité. Alain nous montre dans un premier temps que tout homme qui pense commence toujours dans l' erreur . Selon lui,on ne peut atteindre la vérité sans passer par ce qu'il appelle " l'esquisse " Un homme, pour Alain, qu'il est un esprit juste ou non, passe nécessairement par l'erreur afin de posséder ensuite le vrai. C'est pour cela qu'il compare l'esprit humain à l'abstarit. Une première esquisse est nécéssaire, ici donc l'erreur, pour obtenir le résultat final qui est la vérité. Le travail de l'homme est de corriger le première esquisse. Il doit trouver la vérité dans l'erreur en la corrigeant lui-même. Et ceci est vrai pour tous les esprits. L'homme ne doit pas, selon Alain, s'obstiner à rester dans l'erreur. Il doit