Théâtre de l’absurde |
Au XXe siècle, le « théâtre de l’absurde » est un style de théâtre apparu dans les années 1940 à Paris , se caractérisant par une rupture totale par rapport aux genres plus classiques, tels que le drame ou la comédie. Il s’agit d’un genre traitant fréquemment de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, celle-ci menant toujours à la mort. L’origine de cette pensée étant sans conteste le traumatisme, la chute de l’humanisme à la sortie de la Seconde Guerre mondiale.
3 principaux dramaturges : Samuel Beckett , Eugène Ionesco , Jean Genet , Arthur Adamov
Caractéristiques :
-Refus de la notion de personnage et de l’intrigue.
-Cadre spatio temporel flou.
-Satire de la société et de la bourgeoisie.
-Double sens : Faire rire par l’absurdité et pousse à reflechir sur l’incohérence du cycle de la vie.
-Rapprochement avec le théâtre antique : utilisation de mime, de clown, d’un maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de lumières, de sons.
Chronologie :
Années 1940 : Apparition (La Parodie d’Adamov, 1949 ; Les Bonnes de Jean Genet, 1947 ; La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco, 1950). Apparition du terme de theâtre de l’absurde dans Le mythe de Sisyphe (1942) d’Albert camus .
Années 1950 : Samuel Beckett , un des héritiers du surréalisme , écrit En attendant Godot en 1953 et Fin de partie en 1957. Il introduit l’absurde au sein même du langage exprimant ainsi la difficulté à communiquer, à élucider le sens des mots et l’angoisse de ne pas y parvenir. ( Apogée )
1962 : Terme de « théâtre de l’absurde » rendu célèbre dans l’essai de Martin Esslin.
1970 : déclin de l’influence du théâtre de l’absurde.

Cantatrice Chauve :
L'idée de la pièce est venue à Ionesco lorsqu'il a essayé d'apprendre l'anglais par le biais de la méthode Assimil. Frappé par la teneur des dialogues, à la fois très sobres et étranges mais aussi par l'enchaînement de phrases sans rapport, il décide d'écrire une pièce absurde