theories chomage
Introduction
Phénomène persistant depuis plus le milieu des années 70, le chômage constitue un problème économique et social majeur. La compréhension exacte de ses causes se révèle d’autant plus difficile que la définition du phénomène est en elle-même assez floue. Certes, le Bureau International du Travail (BIT) établi des critères précis permettant d’identifier un chômeur . Mais si l’ensemble des pays développés se rattache globalement à cette définition, elles le font avec des nuances qui rendent les comparaisons internationales mal aisées. De plus, ces définitions considèrent toutes le chômage comme une absence d’activité rémunérée et légale. Les travailleurs clandestins doivent-il être vraiment considérés comme chômeurs ? Nous ne répondrons pas à cette question car elle s’éloigne de notre objectif principal qui reste l’analyse des causes du chômage. Néanmoins il était utile de l’évoquer afin de cerner toute la difficulté à mesurer précisément l’ampleur du problème.
Dans ce qui suit, le chômage sera abordé exclusivement selon la définition du BIT. Nous analyserons dans un premier temps ses causes théoriques en exposant l’ensemble des courants de pensée qui se sont exprimés à ce sujet. Puis, dans un second temps, l’étude des faits nous permettra de mesurer la pertinence de ces théories, afin de bien comprendre les mécanismes réels du chômage.
I. L'analyse théorique.
L'analyse théorique des causes du chômage est centrée autour de deux courants, opposés sur la forme. Il s'agit des libéraux et des keynésiens.
A. L'opposition de forme entre analyse libérale et keynésienne du chômage.
1. L'analyse libérale.
Elle a constitué la pensée dominante jusque dans le milieu des années 30. Le courant libéral considère que le chômage résulte de conditions de production trop coûteuses (les salaires, et les charges qui pèsent sur eux, en font largement partie). Il faut donc agir pour réduire ces coûts. Les plus radicaux