Therese raquin ch.1
E.Zola commence par une description de 1 chapitre. Cette description sert à indiquer le caractère et la personnalité des protagonistes, elle suit un plan classique, elle commence par une vue d’ensemble puis petit à petit elle va se ressérer sur la mercerie. La description comporte, surtout au début, des termes évaluatifs traduisant la répulsion que doit inspirer le décor. Il est présenté le soir, et qualifié de « sinistre » (ligne 1) qui impose un aspect mélancolique. « Coupe-gorge » évoque qu’on y risque sa vie (Camille sera assassiné, mais ailleurs) et l’idée de la mort est confirmée par la comparaison avec une « galerie souterraine », et des « lampes funéraires ». On distingue aussi un champ lexical inquiétant annonçant l’image récurrente de la fosse : « au fond », « trous », « trouent l’ombre », « au fond » (répété ), « s’enfonçaient » et « profondes ». Ces dernières notations peuvent déjà annoncer la noyade de Camille, surtout si l’on considère l’importance donnée à l’humidité : « souffles humides », « suaient l’humidité ». Cette dernière remarque s’applique à des « boiseries vertes », qui préfigurent le visage « verdâtre et convulsionné » de Camille à la Morgue. L’obscurité vient aggraver cette impression de malaise : « grandes ombres », « vaguement éclairée », « ombre ». Elle demeure même « vers midi en été », puisqu’on distingue un profil dans les ténèbres et qu’on ne voit pas le corps de Thérèse, au milieu d’une boutique où règne la nuit et qui se caractérise par ses petites dimensions : « petit » comptoir, « escalier en forme de vis », et l’impression que tout y est serré, à l’étroit : vitrines « plaquées contre les murs », marchandises « empaquetées, serrées » dans une pièce « nue, glaciale », dépourvue de couleurs, à l’exception encore du vert. Ce décor est déjà un tombeau, on peut deviner que Thérèse y étouffe et c’est là que l’histoire se terminera tragiquement. La sollitude des personnages est indiquée par un endroit où les gens ne