Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima
Nous venons d'écouter "Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima de Krzysztof Penderecki (compositeur Polonais né le 23 Novembre 1933 à Dębica prés de Cracovie, il est chef d'orchestre et compositeur). Il évoque et dénonce un des plus grands drames humain du 20eme siècle, le largage par les Américains de la première bombe atomique (little boy...!) sur Hiroshima le 6 Aout 1945 près de 260 000 personnes sont tuées.
Il utilise différents procédés musicaux, ce qui produit des ambiances particulières, qui suggèrent les différents moments du drame. Cette œuvre ne comporte donc pas de thème reconnaissable et met en scène un orchestre à cordes de 52 musiciens ,dans des sonorités peu conventionnelles (par exemple au lieu de les entendre dans "les 4 saisons" de Vivaldi, ne sont pas utilisés de la même manière dans cette œuvre (quand on joue du violon ,c'est le crin de cheval de l'archer qui frotte sur les cordes alors que dans l'œuvre de Penderecki ,c'est le bois de l'archer qui frotte sur les cordes, on appelle cette technique "Col legno" ).
En ce qui concerne les sonorités peu conventionnels de l’œuvre, on peut citer aussi les effets de percussions, ou les percussionnistes au lieu de taper sur de la peau tape sur la table. Il y a aussi d'autres effets, les glissandos, cluster.
Pour suggérer les hurlements, on entend des sons suraigu, strident, qui sont insupportables. Pour l'horreur, il y a beaucoup de nuances, des crescendo et des décrescendos. Pour dire que l'avion s'en va, Penderecki fait jouer les violoncelles et les contrebasses dans le grave. Pour la mort, il y a des silences dans cette œuvre. Il y a 52 instruments car le bombardier B29 piloté par le capitaine Paul Tibbets portait le numéro de vol