https://www.youtube.com/watch?v=Hxqm-gPMVz8

Intro : Pour l'oeuvre en lien nous avons choisi thrène à la mémoire des victimes d'hiroshima de Penderecki.

L'artiste :

Krzysztof Penderecki est un compositeur et chef d’orchestre polonais. Il compose une centaine d’œuvres allant de la musique vocale à la musique orchestrale.
La musique religieuse occupe une place importante dans sa production.

Analyse de l'oeuvre :

Le langage musical utilisé par Penderecki repose très précisément sur un jeu d’alternance entre continuité et discontinuité. On peut très schématiquement diviser l’œuvre en cinq séquences successives qui s’enchaînent le plus souvent les unes aux autres par tuilage.
L’œuvre se termine par un cluster* de 52 sons qui ne dure pas moins de trente secondes et constitue le bloc sonore le plus épais de toute la partition.
Le traitement de l’espace sonore est défini par une opposition du continu et du discontinu, du simultané et du successif.
Cette œuvre a été composée en 1961 pour un enssemble à cordes de 52 musiciens : 24 violons,
10 altos, 10 violoncelles et 8 contrebasses.
Il n'y a pas de pulsations rythmiques, on parle de temps lisse.
Il n'y a pas non plus de mélodies mais uniquement des atmosphères, des climats.
Les nuances ont une intensitée stable ou contrastée.
Cette œuvre appartient à la musique sérielle : c'est un mouvement musical du XXème siècle, qui consiste pour le compositeur à utiliser une succession de 12 sons de façon répétée.
Ces sons sont organisés de différentes manières : d'une forme ORIGINELLE (les notes les unes après les autres) et d'une forme RETROGRADE ( de la fin vers le début).

Analyse de la 2ème partie : à partir de 1’59

Deux plans sonores se superposent :
- Les musiciens jouent des sons très rapides, très courts et répétés, en utilisant le bois de l’archet pour frapper, marteler les cordes. Cela s'appelle « con legno ».
- Les longues notes tenues dans une tessiture suraigue
- La nuance est de plus en plus forte, c'est à dire