Thème 1 Séquence 1
Intro : Réflexion sur les notions clés : L'histoire et la mémoire sont deux approches différents du passé.
-Histoire et mémoire :
L'histoire est une science humaine et sociale qui travaille à partir de sources diverses faisant l'objet d'un travail critique.
Plus subjective, la mémoire relève d'un rapport affectif aux événements passés. Elle peut donc être plurielle (allemands et français durant la guerre) et entrer en complémentarité ou en concurrence avec le travail de l'historien.
Une histoire des mémoires est possible, elle permet de montrer l'évolution des représentations qu'un groupe se fait de son passé.
-Devoir de mémoire :
Expression apparue dans les années 90 à propos de la 2nd GM, le devoir de mémoire repose sur l'idée d'une obligation morale, de se souvenir d'un événement traumatisant afin de rendre hommage aux victimes. Fondé sur le principe du « plus jamais ça », le devoir de mémoire est défendu par des associations porteuses de mémoire (l'association des fils et filles de déportés), par des collectivités territoriales ou même par l'état.
L'expression est critiquée par les historiens qui préfèrent parler d'un devoir d'histoire, qui ne serait soumis à aucune pression extérieure au champ historique.
-Politique mémorielle : les collectivités territoriales et l'état mobilisent l'histoire à des fins politiques. Ils considèrent qu'une vision commune du passé aide à consolider la société. Ces politiques de la mémoire passent par des rituels et des symboles : commémorations, mémoriaux, plaques de rue, arc de triomphe, cimetière guerriers (Normandie) …
Etude : l'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale.
Pb : Pourquoi y-a t-il différentes mémoires de la seconde guerre mondiale depuis 1945 ?
I) Une mémoire sélective (1945-années 1960)
Contexte : -1er sept 39 : invasion de la Pologne par l'Allemagne.
- « drôle de guerre »
-10 mai 40 : Bataille de France :