Mémoires de la Seconde Guerre mondiale (France) D’abord la notion de mémoire, vous l’avez étudiée en philo, pour les historiens, établir une histoire de la mémoire ou plus exactement une histoire des mémoires de la Seconde Guerre mondiale montre à quel point la relation entre mémoire et histoire est complexe, pour l’historien , il y a une volonté de comprendre une période trouble « les années noires », de transformer en pensée ce qui est ordinairement de l’ordre du vécu affectif, de l’émotionnel ou du système des représentations. L’historien dans son désir de connaissance , son respect de la rigueur invite ses contemporains à faire un travail de mémoire, il y a parfois concurrence entre les mémoires qui recherchent reconnaissance, oubli, partialité, consensus et l’histoire qui recherche explication et vérité. D’autre part il faut une connaissance des définitions autour de la mémoire : 1. Mémoire : le fait qu’une société se souvienne de son passé et cherche à lui donner une explication et un sens au présent. 2. Mémoire collective : mémoire populaire qui se nourrit des mémoires individuelles, des mémoires communautaires et de la mémoire officielle. Elle est subjective et mouvante. 3. Mémoire officielle : la mémoire définie par les hommes d’État, elle s’exprime dans des lieux précis à des moments précis souvent dans le cadre de commémorations Dès 1945, des mémoires de la guerre apparaissent : mémoires de Vichy, de la Résistance, de la déportation, du génocide juifs. Des regards différents sur le passé se croisent. Comment se sont construites les différentes mémoires françaises de la guerre ?

La mémoire de la Résistance et de Vichy : les mémoires d’un passé trouble.
La défaite de 1940, la mise en place de Vichy et la collaboration avec les nazis = traumatismes, « années noires »

1. le résistancialisme : le temps de l’union.(1945-1947) la nation s’identifie à la Résistance: Pour de Gaulle, Vichy une autorité de fait, imposée, donc la République n'a jamais cessé