Théatre
les Amoureux, De Carlo Goldoni mis en scène par Anne-Violaine Taconet le 20 avril à l' auditorium de l'Encre.
L'auteur Carlo Goldoni
Né à Venise, en plein carnaval, en 1707, Carlo Goldoni quitte le collège de Rimini en
1721 pour suivre une troupe de comédiens ambulants qui le ramènent à Chioggia. Peu motivé par ses études de droit comme par l’exercice de son titre d’avocat, il s’engage par contrat au service d’un théâtre de Venise, puis d’un autre, et devient ainsi le premier auteur dramatique italien salarié. Là est le bon endroit, selon lui, pour entreprendre la «réforme» de la commedia dont il rêve et imposer un théâtre écrit, démasqué et nourri de l’observation directe des mutations de la société vénitienne.
Arlequin serviteur de deux maîtres, La Locandiera, Il Campiello, Barouf à Chioggia... marqueront cette ambition inspirée conjointement par deux «livres»: le Théâtre et le Monde.
Malmené par les polémiques, notamment celle qui l’oppose à Carlo Gozzi, Goldoni quitte en
1762 Venise pour la France où il enseignera l’italien aux filles de Louis XV, rédigera en français des Mémoires publiées en 1787, et mourra dans la misère en 1793.
La pièce, Les amoureux
Quand on est amoureux, le monde ne tourne plus qu’autour de l’objet de toutes nos insomnies. L’entourage souffre des débordements des amoureux terribles. Eugénie aime follement Fulgence mais, poussée par une force obscure, elle s’ingénie à martyriser ce pauvre garçon. Heureusement, Flaminia, la sœur aînée de notre petite chipie, est une avocate hors paire pour plaider en la faveur des fiancés. Le problème de ces deux là est qu’ils s’aiment trop. Eugénie veut Fulgence pour elle toute seule. Elle veut une exclusivité totale de son amoureux. Malheur à lui s’il regarde un quart de seconde une autre femme, ou s’il donne le bras à la femme de son frère. Eugénie est dévorée par le grand feu de la jalousie. Fulgence lassé par tant d’injustice s’en va courroucé