Théories du roman dans les romans de gide et proust
1 Les théories du roman
L’évolution de ce genre est longue ; l’histoire sur la naissance du roman étant un genre littéraire est un roman elle-même.
Pour Aristote, il ne s’agit même pas d’un genre ; ce qui compte pour lui, c’est le mimésis, la présentation, la reproduction de l’homme agissant dont deux modes sont le récit dramatique et le récit épique. Pour tous les disciples d’Aristote, le roman est longtemps méprisé (p.ex. Nicolas Boileau).
On a vu la naissance du roman en travers la chanson du geste, les romans chevaleresque et la littérature courtoise du XIV° et XV° siècle. C’est Don Quichotte qui est considéré comme le premier roman dans le sens moderne du mot.
Le XVIII° siècle est assez important pour le développement du roman ; cet établissement du nouveau genre littéraire est fait essentiellement sur le sol anglais, avec le roman anglais du XVIII° siècle grâce aux théorétiques du roman comme Fielding et Sterne et aux nouveaux écrivains/romancier Richardson et Defoe. Plus tard, Denis Diderot va beaucoup admirer Richardson et le roman comme « l’art de mentir vrai » ; son « Jacques le Fataliste » est dans un certain sens, un roman moderne, un roman sur le roman-même.
Mais, c’est n’est qu’au XIX° siècle, surtout en sa deuxième moitié que le roman est en apogée. Le roman vit son triomphe avec les plus grands noms – Balzac (le roman comme la concurrence de l’état civil), Zola (le roman expérimental), Maupassant (Étude sur le roman, 1887).
Déjà pendant cet « âge d’or » du roman, couve le grain de sa crise – vers la fin du XIX siècle, à partir de 1880, le naturalisme traverse la crise, le roman naturaliste se montre épuisé et appauvri.
Le XXème siècle est marqué par une remise en question des règles traditionnelles romanesques. Après le triomphe du roman au XIXème siècle avec le roman réaliste, les auteurs cherchent à faire éclater les formes et proposent des innovations. – ce siècle sera le