Théories structuralistes
La détérioration des termes de l'échange s'explique par différents facteurs. En effet, dans les pays développés, les gains de productivité dans la production de produits industriels entraînent des augmentations de salaires et la stabilité des prix ou leur augmentation. Cela s'explique notamment par le fait que les syndicats sont organisés de façon plus efficace.
Dans les pays en voie de développement, les gains de productivité dans la production de produits primaires a conduit à une baisse de prix profitant aux pays riches. En effet, il existe un sous-emploi important et des réserves de main d'œuvre abondantes pesant sur les salaires, ce qui maintient ces derniers à un niveau faible. D'autre part, il existe une absence de concurrence sur le marché des biens dans les pays riches favorisant l'augmentation des prix alors qu'il y a une concurrence entre les producteurs du secteur primaire du tiers-monde conduisant à des baisses de prix. Par ailleurs, notons que la demande augmente plus rapidement à long terme pour les produits manufacturés que pour les produits du secteur primaire. En effet, les élasticités sont plus importantes pour les produits manufacturés. De plus, étant donné que les élasticités-prix de la demande des biens issus du secteur primaire est peu élevée
La théorie de la dégradation des termes de l'échange présentée par R. Prebisch et H. Singer en 1950 se heurte à certaines limites. En effet, P. Bairoch, dans son ouvrage s'intitulant Le tiers-monde dans l'impasse a remis en question cette théorie, la qualifiant de "mythe".