Thérèse Raquin chapitre 5
449 mots
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Dans ce portrait naturaliste, on remarque une réel symbiose entre le portrait physique et le portrait morale, notamment avec l’hypallage « beauté sanguine» qui fait sentir une certaine violence sur Laurent. L’hyperbole « les doigts en étaient carrés» fait apparaitre Laurent comme une personnage rude et grossié. La synédocte «front bas» montre la bestalité et l’entêttement de ce dernier. Il y a une abcsence d’émotion. L’hypallage «rude chevelure noir» suggère un sentiment de dureté ainsi qu’une abscence de sensibilité. Elle n’avait jamais vu un homme. Laurent, grand, fort, le visage frais, l’étonnait. Elle contemplait avec une sorte d’admiration son front bas, planté d’une rude chevelure noire, ses joues pleines, ses lèvres rouges, sa face régulière, d’une beauté sanguine. Elle arrêta un instant ses regards sur son cou ; ce cou était large et court, gras et puissant. Puis elle s’oublia à considérer les grosses mains qu’il tenait étalées sur ses genoux ; les doigts en étaient carrés ; le poing fermé devait être énorme et aurait pu assommer un bœuf. Laurent était un vrai fils de paysan, d’allure un peu lourde, le dos bombé, les mouvements lents et précis, l’air tranquille et entêté. On sentait sous ses vêtements des muscles ronds et développés, tout un corps d’une chair épaisse et ferme. Et Thérèse l’examinait avec curiosité, allant de ses poings à sa face, éprouvant de petits frissons lorsque ses yeux rencontraient son cou de taureau.
Émile Zola (à l'état civil Émile Édouard Charles Antoine Zola1) est un écrivain et journaliste français, né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902. Considéré comme le chef de file du naturalisme, c'est l'un des romanciers français les plus populaires2, les plus publiés, traduits et commentés au monde. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévisionN 1.
Sa vie et son œuvre ont fait l'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est