Thérèse raquin
L’idée du meurtre que conçoit Laurent est bien liée à sa liaison avec Thérèse, puisque avant sa venue, " il ne songeait pas au meurtre de Camille ". Une fois sa maîtresse partie, il se laisse envahir par les impressions, de façon passive : " il se coucha ". C’est en particulier par l’odorat que naissent des sensations qui lui rappellent le passage récent de Thérèse : " Il lui semblait que son souffle respirait encore un peu de la jeune femme [...] " Or, au lieu de l’apaiser, les sensations que lui laisse " le fantôme insaisissable de sa maîtresse " l’excite : " énervé par les senteurs âcres de Thérèse "- et sont mêlées de façon indissociable à l’idée du meurtre : " [...] il s'était mis à rêver l'assassinat dans les emportements de l'adultère. " Le narrateur suggère bien que de la liaison des amants découle logiquement l’idée de cet assassinat. De la même façon, une autre phrase révèle que cette idée du meurtre fait partie intégrante des jouissances adultères : " L'idée de mort, jetée [...] entre deux baisers, revenait, implacable et aiguë. "
La chaleur laissée par sa maîtresse et qui, se manifestant à diverses reprises : " Les draps étaient tièdes ", " il étouffait ", " il avait la fièvre ",