Théâtre de l'absurde
Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Arthur Adamov, Jean Genet, voire Harold Pinter sont parmi les auteurs de ces œuvres qui ont bouleversé les conventions du genre. La particularité de Ionesco et de Beckett est qu’ils ont exposé une philosophie dans un langage lui-même absurde qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux toutes possibilités de communication, ôte toute cohérence à l’intrigue et toute logique aux propos tenus sur scène. Toutefois, Beckett a toujours nié faire partie de ce mouvement malgré la pièce Fin de Partie qui possède les caractéristiques du genre.
L’absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd.
Caractéristiques
• Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souvent on ne trouve pas de personnalités marquées ni d’intrigue dans le sens « narratif » du terme. • Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision (dans En attendant Godot, on sait que l’action se déroule dans une lande, sans plus de précision). • Le temps est lui-même tourné à l’absurde par certains moyens (pendule sonnant un nombre improbable de fois dans La Cantatrice chauve de Ionesco). • Volonté de créer un spectacle total :