Tirade de Dom Juan
Dans cette tirade nous pouvons aboutir à plusieurs caractères du personnage de Dom Juan. D’ailleurs, cette tirade ne le met pas en valeur.
Non constatons en premier lieu que Dom Juan est un personnage narcissique autant qu’égocentrique. Il emploi souvent les pronoms personnels « je » et « moi » et rapporte tout à sa personne. Dom Juan fait preuve d’une grande éloquence, ce qui insiste sur son caractère de beau parleur. Il utile des procédés oratoires tel que les allitérations : « je cède facilement à cette douce violence » (ligne 8). Par ce fait, il donne à son discours des sonorités agréables mais le son [s] évoque aussi le sifflement du serpent, animal symbolisant la sournoiserie. Ainsi, Dom Juan utilise son éloquence pour dissimuler ses mauvaises intentions. Dans cette tirade, le mot « femme » n’existe pas. Dom Juan préfère employer les mots « belles » et « beautés » ce qui est une injustice envers les femmes car il les considère comme des conquêtes amoureuses. Effectivement, Dom Juan est aussi un homme prétentieux et orgueilleux. Nous le remarquons tout particulièrement dans deux passages. « J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à faire injustice aux autres » (lignes 8 à 10) où on y voit surtout sa prétention. Et « toutes belles ont le droit de nous charmer » (lignes 5-6) où on y voit principalement son orgueil. Nous sommes ainsi informés de la prétention de Dom Juan.
Sans se contenter d’être narcissique, égocentrique, beau parleur, prétentieux et orgueilleux, Dom Juan est aussi un homme excentrique et démesuré. Il souhaiterait conquérir toutes les femmes et se dit un cœur à aimer toute la terre. En se comparant à Alexandre (symbolisant la démesure) et en prononçant ces mots : « l’impétuosité de mes désirs », « conquêtes amoureuses » (lignes 26-27) nous voyons bien que Dom Juan exagère. Cet homme est un