Tirade
Au sein d'une pièce, certaines tirades se présentent comme des « morceaux de bravoure » à la fois pour l'auteur qui les compose et pour les acteurs qui les interprètent, et sont attendues par le spectateur comme un sommet dramatique du spectacle. Dans le théâtre français, l'on peut citer, parmi d'autres, ces tirades fameuses, passées à la postérité du fait de leur virtuosité toute particulière : La tirade où Phèdre déclare son amour à Hippolyte, à l'acte II, scène 5 du Phèdre de Jean Racine : « Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée (…) » La tirade de Dom Juan sur l'hypocrisie, acte V, scène 2 de Dom Juan ou le Festin de pierre de Molière : « Il n'y a plus de honte maintenant à cela, l'hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. (…) » La « tirade du nez » du Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, acte I, scène 4 :
« Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…En variant le ton, -par exemple, tenezAgressif : « Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez,Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse ! »
(…) » Dans L'Avare ou l'École du mensonge de Molière entre Harpagon et La Flèche, acte I, scène 3. Dans Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare entre Puck et Oberon