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646 mots 3 pages
Le collège finit par s’imposer en tant qu’établissement de transition entre les petites écoles et l’Université grâce à un enseignement innovant et sa gratuité. L’Église et de leurs côtés les protestants y voient aussi un moyen d’encadrer les jeunes gens et les mettent au service de la Réforme ou de la Contre-Réforme. Il s’agit aussi de former les élites futures de la société et d’assurer le recrutement clérical. De fait, le collège s’inscrit pleinement dans le processus de « civilisation des mœurs » auquel a déjà été consacré un article : le collège du XVIIe forme le parfait « honnête homme ».

Les collèges d’Ancien Régime se divisent en trois catégories. Les « collèges de plein exercice » se situent au meilleur niveau car ils comportent les cycles complets de grammaire (quatre classes : de la 6e à la 3e), d’humanités et rhétorique (deux classes) et de philosophie (deux classes). Au niveau inférieur, les collèges ne possédant pas de cycle de philosophie sont nommés les « collèges d’humanités ». Enfin, les écoles de grammaire ou « régences latines » ne connaissent que le premier cycle et ne servent que d’appoint à l’enseignement élémentaire (apprentissage de rudiments de latin).

I. Les congrégations enseignantes

Les Jésuites sont alors la principale congrégation enseignante mais se voient rapidement concurrencés par d’autres ordres, comme les Oratoriens (congrégation fondée en 1611), les Doctrinaires (à partir de la fin du XVIe) ou les Dominicains. Vers 1640, les Jésuites possèdent 70 collèges ; vers 1630 les Oratoriens 17 ; et à la fin du XVIIe les Doctrinaires en gèrent 25. Vers 1627, 40 000 élèves sont scolarisés chez les Jésuites. En tenant compte des autres établissements d’enseignement secondaire, le total doit avoisiner les 60 000 élèves (pour comparaison, ce chiffre sera de 187 000 à la fin du XIXe siècle, mais la population française aura doublé entre temps).

● La Compagnie de Jésus

Ignace de Loyola (Jacopino del Conte, vers 1600).

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