Tommy
A la suite de la capitulation française et de l’armistice signée à Rethondes le 22 juin 1940, le Régime de Vichy est mis en place en France, avec à sa tête le maréchal Pétain. Celui-ci prône la « Collaboration » avec l’Allemagne dans l’espoir d’obtenir des contreparties (comme par exemple le retour de prisonniers de guerre) et pour faire de la France le partenaire privilégié d’Adolf Hitler dans l’Europe nazie en cas de victoire allemande définitive. Certains intellectuels suivent le Maréchal Pétain : on les appelle les collaborationnistes. A partir de ce moment, les Français vont devoir faire un choix : résister à l’occupant et suivre l’appel du Général de Gaulle du 18 juin 1940, ou suivre la décision du Régime de Vichy et collaborer avec l’Allemagne. Devant l’ampleur d’un tel choix, des milliers de personnes préférent se ranger du côté de l’attentisme, c’est-à-dire remettre à plus tard leur décision en attendant que la situation se précise. Mais dès 1942, tout s’accélère, et les Français ne peuvent retarder leur choix. En 1942, plusieurs événements font évoluer le comportement des Français. L’un des plus importants est sans doute la mise en place du STO (Service du travail obligatoire) en septembre. De très nombreux jeunes gens convoqués refusent de partir travailler en Allemagne et les réfractaires préfèrent se cacher, ou alors rejoindre les maquis de la Résistance pour échapper au STO. En novembre de cette même année, l’invasion de la zone sud de la France par la Wehrmacht (alors que c’était une zone dite « libre »), discrédite le Régime de Vichy aux yeux de nombreux Français, celui-ci étant incapable de s’y opposer. Le mythe d’un « Vichy-bouclier » est anéanti, on comprend qu’Hitler n’est nullement disposé à faire des concessions à un pays qu’il a vaincu. Ceux qui prônaient la prudence et l’attentisme commencent à se poser des