Tout peut il s'échanger?
La liberté du commerce, garante de la prospérité des peuples, conduit à pouvoir tout échanger. La notion de profit n'ayant pas de limite, elle peut justifier toute forme d'échange. Mais, on ne peut pas tout échanger dans la mesure où il n'existe plus aucune morale là où il n'y a plus respect de la personne humaine. Or, l'ordre social est mis en péril dès lors que la morale est bafouée.
La part de valeur non consommée ni rétribuée est réinvestie dans le Capital. Celui-ci est devenu le mythe de nos temps modernes : une richesse qui produit de la richesse. [L'homme qui n'est plus qu'une marchandise est un être dégradé. Il est moralement inconcevable d'échanger sa personne contre de l'argent. Le profit doit se soumettre à des impératifs éthiques.] La critique marxiste * Karl Marx a tenté de décrypter la loi des échanges dans laquelle Adam Smith avait vu une fatalité inéluctable. Sous un échange apparemment anodin de choses (la force de travail d'un côté, le salaire de l'autre), se cache en fait l'exploitation d'une classe sociale par une autre. Le principe fondamental de l'économie capitaliste est en effet celui-ci : l'activité ouvrière est traitée et payée comme une marchandise. Or quelle est la valeur, la valeur d'échange d'une marchandise ? Sa valeur est mesurée par la quantité de travail qu'il faut pour la