Toxicomanie
8 et 9 mai 2010- ISTS Ben Aknoun- Alger.
L’enfant : violence et/ou éducation. Approche anthropologique et historique. - Zidan Naïma, CC,sociologie, Université de Mascara
- B. Sellak, Professeur de Sociologie de l’Education Université d’Oran Es-Senia.-
Introduction :
Les violences contre les enfants constituent, tout au long de l’histoire, une réalité récurrente, voire constante, tolérée, admise, parfois recommandée. Il est toutefois surprenant de constater un certain parallélisme entre les punitions corporelles infligées aux enfants dans les familles et celles employées dans les écoles, sous toutes les latitudes, depuis des siècles. Les documents consultés, malgré leur disparité, n’abordent souvent le sujet que de manière indirecte ou par allusions relatives à l’autorité parentale et à son exercice.
Les Textes référentiels -religieux surtout- n’abordent pas la façon dont se règlent réellement les conflits entre parents et enfants au sein des familles, mais abondent en injonctions morales, en prescriptions à caractère éducatif - souvent répressives à l’égard des enfants -, dictées par la religion ou selon les us et coutumes. La plupart des remarques relatives aux punitions corporelles sont fournies, néanmoins, par des auteurs (hommes de lettres, historiens, philosophes, théologiens, chroniqueurs) qui, sciemment ou non, ont brisé un tabou assez général (les sévices infligés aux enfants), dont, du reste, s’accommodait, la plupart des civilisations, à travers les âges. Traditionnellement, les sociétés reconnaissaient aux père et mère le droit d'imposer des châtiments corporels à leur enfant mineur. Ce pouvoir, appelé actuellement « droit de correction » a, de tout temps, existé. Il pouvait même être exercé par délégation, par des personnes proches ou ayant une autorité sur l’enfant : éducateur, enseignant, voire esclave chargé de