Traduction una estudiante extranjera
Lorsque j’arrivai à ma chambre, Lucy avec qui je la partageais, était déjà là, assise sur son lit, elle pleurait parce que sa famille lui manquait. En me voyant, elle prit une poignée de mouchoirs en papier d’une boite et se sécha les yeux. Je me présentai. Lorsque je tentai de lui serrer la main, comme on me l’avait enseigné, Lucy laissa échappé un rire tonitruant et affectueux. « ne fais jamais cela ici », m’expliqua-t-elle, « dit seulement salut ! ». Aussitôt Lucy se rendit compte que j’avais besoin d’aide. Je devins son projet. Nous défîmes mes valises et elle me conseilla de cacher les vêtements qu’elle considéra inadéquats, c’est-à-dire pratiquement tout ce que je possédais, le produit d’interminables allées et venues d’emplettes et de tant de discutions avec maman. Elle me prêta quelques jeans et nous allâmes à notre premier repas.
Lucy me guida à travers la cafétéria, me présentant en tant que « Gabriella, du Pérou ». La réaction que produisait cette présentation me donnait l’impression d’être une sorte de spécimen rare. Deux étudiantes demandèrent : « le Pérou , l’Ohio » ? Il en résulta que non seulement j’étais l’unique étudiante étrangère mais aussi qu’aucune d’entre elles avait rencontré quelqu’un d’un autre pays. Je dus répondre aux mêmes questions des centaines de fois. J’étais exténuée de répéter qu’au Pérou nous parlions espagnol, que nous n’utilisions pas de vêtements traditionnels et que bien sûr, j’avais déjà mangé avant un hamburger. Lorsque je me couchai, je m’endormis sans avoir le temps de ressasser mon malheur. Auparavant, j’entendis Lucy converser avec sa mère au téléphone et lui parler de mes vêtements luxueux qui venaient de Paris, et que je n’avais jamais mâcher de chewing-gum et qu’elle allait me convertir en une nord américaine et qu’elle m’amènerait chez elle.
Lucy était une grande fille corpulente qui accomplissait toutes les choses de la vie avec un enthousiasme illimité. Elle