Trafic d'arme dans le monde
D'une façon plus générale, un effet de consensus est induit par le fait même de faire un questionnaire sur un thème choisi et imposé. Il faudrait préalablement poser la question de la pertinence d'un questionnaire sur un tel problème, c'est-à-dire de l'intérêt personnel que les individus accordent au thème étudier par l'enquête. | Les opinions ne s'additionnent pas | 2. Toutes les opinions se valent
Comme exposé précédemment, tout le monde n'a pas d'opinion préconçue sur tout. Les individus de par leurs intérêts, leur vie professionnelle, conditions de vie, relations, activités ...n'ont pas toujours les connaissances suffisantes pour porter un jugement, ni même, réfléchi à la question qui leur est posée. A l'intérieur d'un pourcentage de "oui" ou de "d'accord", "satisfaits"... est regroupé un certain nombre d'avis, d'opinions qui ne signifient pas la même chose (voir même qui peuvent être divergents si on tient compte des problèmes de compréhension).
Par exemple, pour une élection, selon Bourdieu, le clivage gauche droite selon l'intérêt pour la politique n'est pas appréhendé à la même échelle par les individus (ex : gauche-droite, ou encore extrême gauche, gauche, centre gauche, centre ...), "on additionne des gens qui mesurent en centimètre avec des gens qui mesurent en kilomètre".
Le corollaire est que le questionnaire donne l'illusion d'un consensus sur le problème abordé. Les personnes interrogées répondent de la même façon standardisée (selon les choix possibles, oui, non, plutôt satisfait....) alors que leurs réponses recouvrent des opinions très diverses. Celà suppose même de pouvoir trancher sur le thème en question, en terme de oui/non,d'accord, etc....
Pour éviter cet effet de consensus et comprendre ce qui se cache derrière les réponses, le questionnaire est généralement constitué de plusieurs questions