Travail
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Problématique La vocation de l’homme est celle de toujours parfaire son existence, en tant que humain appelé à la liberté. Il est donc nécessaire que l’être humain mûrisse, et qu’il vive dans une connaissance de la vie, de lui-même, de ce qu’il est et ce qu’il projette de devenir, afin de maîtriser son environnement. La connaissance est plus qu’un savoir qu’on peut inculquer à un être humain, tout en lui demeurant extérieur. Cette connaissance joue un rôle fondamental, car elle permet à l’être humain de changer en profondeur, et lui apporte la maturité et le raffinement d’une culture donnée, et se trouve comme étant le moteur du développement de l’homme, sur le plan global. C’est dans ce sens qu’Olivier Reboul1 définit provisoirement l’éducation comme étant « l’action consciente qui permet à un être humain de développer ses aptitudes physiques et intellectuelles ainsi que ses sentiments sociaux, esthétiques et moraux, dans le but d’accomplir autant que possible sa tâche d’homme ; c’est aussi le résultat de cette action »2. L’être humain intègre une culture en son milieu de vie. Le travail du devenir humain de l’homme est l’œuvre de l’éducation. Celle-ci assure la tâche d’aider l’homme, dans son processus de maturation, la maîtrise de lui-même et de sa vie, enfin de son développement. Il est donc à considérer à partir de cette perspective que l’homme ne naît pas homme, mais qu’il le devient. Reboul propose de comprendre l’éducation dans son sens global parce que « la mutiler, c’est mutiler l’homme »3. Elle est donc un processus qui aide au développement d’un être humain complet, un être sensible, intelligent, cultivé et responsable. Telle est la signification que notre auteur donne au concept éducation, quand il s’engage à interroger les concepts qui meublent son champ théorique.