Travaux seconde
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Annie Dreuille : « Les chômeurs sont des citoyens à part entière »
SOLIDARITE - ELLE LANCE LA SOUSCRIPTION DU MOUVEMENT NATIONAL DES CHÔMEURS ET PRÉCAIRES
-Même à la retraite, Annie Dreuille n'en a pas fini avec le militantisme. Celle qui, en 1986, a fondé la première Maison des chômeurs de Toulouse (la deuxième en France quelques mois après Paris) vient aujourd'hui au secours du Mouvement national des chômeurs et précaires qu'elle a également contribué à créer. Elle lance un appel aux dons aux côtés de Marie Lacoste, l'actuelle codirectrice de la Maison des chômeurs, 115 rue Bonnat à Toulouse.
L'association des Amis du mouvement national des chômeurs et précaires tient aujourd'hui son AG constitutive à Paris. L'objectif est de recueillir 100 000 euros de dons à travers cette structure. Le MNCP n'a donc plus assez d'argent pour fonctionner ?
Annie Dreuille : Il y a eu un gel des financements publics pendant six mois. Le problème, c'est que ce type d'associations n'a pas de fonds propres. Tous les mouvements de chômeurs militants comme AC ! Agir contre le chômage ou la CGT chômeurs sont en train de couler. Cet appel aux dons, s'il est entendu, c'est pour nous l'assurance qu'il y aura toujours au moins un interlocuteur qui pourra être consulté au niveau national.
En êtes-vous sûre ? En 2000, vous avez bien démissionné du conseil national de lutte contre l'exclusion créé par Martine Aubry parce que vous n'aviez pas obtenu que le MNCP soit représenté dans cette instance !
A D : Effectivement. Mais l'État a tout intérêt à avoir un mouvement de chômeurs bien organisé. Il ne faut pas avoir peur du débat. Les chômeurs sont des citoyens à part entière et ils peuvent réfléchir à ce qui leur arrive avec des gens qui ne sont pas dans la même situation.
Marie Lacoste : C'est