Travail II
Travail II
L’école de Montréal
par
Joannie Rousseau-Plante département des lettres et humanités
travail présenté à Monsieur Julien Goyette dans le cadre du cours
HIS-300-01
11 décembre 2014
INTRODUCTION
En 2008, dans la foulée des activités entourant les célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec, un débat entourant la reconstitution de la Bataille des Plaine d’Abraham a éclaté dans les médias. Devant la pression de groupes sociaux et politiques, notamment la Société Saint-Jean-Baptiste, la Commission des champs de bataille nationaux se sont vu dans l’obligation de la retirer de la programmation initiale. Pour certains, l’idée de reconstituer cette bataille plus que décisive dans l’histoire de l’Amérique du Nord n’est qu’une ode à la Conquête britannique, dû à l’issue de celle-ci. Sur la même lancée, la Société SJB mentionne que «le fait que le site des plaines d'Abraham soit de juridiction fédérale constitue un vestige du colonialisme britannique»1. En ce sens, même avec plus de 250 ans de recul, la Conquête semble demeurer un sujet houleux de l’histoire nationale et l’interprétation de ses suites demeure encore matière à querelles historiographiques. Certains historiens verront la victoire des Britanniques comme l’avènement de la démocratie libérale et de ses institutions en territoire jusque-là colonial et démuni d’une élite. Pour d’autre, c’est le début d’une luttes pour la survivance des francophones, subissant l’oppression des Anglais sur plusieurs plans. De ce fait, on associe souvent des universités, des groupes de chercheurs à chacune de ces écoles de pensée, l’Université Laval se ralliant à une vision globalement positive de la Conquête, en dichotomie avec l’Université de Montréal, qui adopte un ton plus pessimiste.
Dans un contexte où la Conquête britannique demeure un sujet sensible sur le plan politique, nous pouvons ici nous intéresser à l’école