DEUXIEMES UNIVERSITES AFRICAINES DE LA COMMUNICATION DE OUAGADOUGOU (UACO)
(Ouagadougou, 29 Septembre au 1er Octobre 2005)
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COMMUNICATION DE MONSIEUR M. MINO THEME : «Télévision et Diversité culturelle » Je suis entré à la Télévision à une époque où les français n’avaient, depuis peu, que deux chaînes à leur disposition. La concurrence n’existait pas ; il n’y avait ni satellite, ni câble. Les chaînes étaient publiques, les programmes plutôt culturels et éducatifs, les rares séries américaines étaient programmées tard le soir. La Télévision se définissait comme une «fenêtre ouverte sur le monde ». Elle jouait ce rôle pour les français qui la respectaient car elle était encore un bien rare. Personne à cette époque n’aurait pu imaginer que quelques dizaines d’années plus tard cet instrument merveilleux pourrait être un danger pour l’identité culturelle. Aujourd’hui, ce risque est pourtant devenu une réalité dans de nombreux pays. C’est que l’évolution a été rapide dans les trois dimensions complémentaires et parfois contradictoires qui modèlent la Télévision. 1. La technique qui permet • Aujourd’hui aux téléspectateurs des cinq continents où qu’ils soient de recevoir par satellites, câbles, MMDS les chaînes du monde entier et de les enregistrer ; • demain grâce aux disques durs et à l’informatique de commander les programmes qui leurs plaisent pour les regarder au moment où ils le décideraient sans que la langue, grâce à des traducteurs automatiques, ne soit un obstacle.

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2. L’économie, c’est-à-dire le marché qui doit procurer à la Télévision les sommes nécessaires pour qu’elle vive Et qu’observe-t-on en ce domaine. Que les grandes entreprises nationales et surtout internationales de communication mettent à mal le rôle traditionnel des pouvoirs publics, défenseurs de l’intérêt général et s’attaquent à ce qui constitue la base de la souveraineté de l’Etat : le territoire. Ainsi les Etats risquent-ils de perdre leur hégémonie