Un amour de swann : première page
(Première page)
introduction
Un amour de Swann est un roman qui a été écrit par Proust en 1913. Il fait partie d’une œuvre intitulée du côté de chez Swann, elle-même contenu dans la grande œuvre de Proust, A la recherche du temps perdu. Ce récit nous raconte la liaison entre Swann, jeune homme passionné d’art et issu de la haute aristocratie, et Odette de Crécy, demi mondaine. Dans ce premier passage, Proust nous plonge dans un monde qui n’est pas celui de Swann : au lieu de nous montrer le milieu où évolue le héros, il nous montre le milieu où il ne devrait pas aller, le salon de Mme Verdurin. Nous verrons tour à tour le portrait de la famille Verdurin, puis plus précisément celui de la maîtresse des lieux, Mme Verdurin.
I) Le portrait de la famille Verdurin
1) Aspect critique du portrait
- Répétition de l’adjectif « petit » (ligne 1 et 2) : « petit noyau », « petit clan » : cette anaphore nous révèle l’aspect moralement étriqué de ce salon. - Le milieu se réduit, il devient de plus en plus petit. - Cette logique produit la fuite des abonnés (ligne 9 jusqu’à ligne 11)
2) Aspect comique
- Il s’agit de dessiner les caractères les plus marquants, à gros traits les termes qui qualifient ce milieu : Noyau, clan, groupe, église : idée de secte. Le dénominateur commun est « petit » - Les Verdurins n’ont pas de fond, pas d’envergure : ils sont dans le paraître.
3) Aspect mécanique
- Les Verdurins ont des idées toutes faites - Pour faire partie de leur milieu, il faut adhérer au crédo, c'est-à-dire qu’il faut croire aux valeurs de Mme Verdurin. - Chez elle, tout est toujours mieux - Le pianiste et le docteur sont les meilleurs - Toute vérité qu’elle énonce ne peut être réfutée - Les personnages deviennent des marionnettes : mécanisation du vivant - On ne réfléchie pas, on ne se pose pas de question - Il y a des rites : on pense que les autres sont ennuyeux (ligne