Un invento maravilloso
1. L’immigration et la colonisation ont permis une rencontre durable et asymétrique entre des cultures différentes. En général, l’afflux de populations étrangères provoque deux types de réaction : L’ethnocentrisme qui consiste à juger la culture des étrangers en référence à la notre et à la dévaloriser. Le contact avec une culture étrangère va permettre de réaffirmer « l’identité » et la « supériorité » de la Nation et de réactiver des réactions « chauvine » (exagération du patriotisme ou du nationalisme), « xénophobe » (rejet ou peur de l’étranger) voire « raciste » (croyance en une supériorité de la « race »). La stigmatisation qui revient à attribuer à ces minorités étrangères une étiquette qui les catégorise comme déviant. Pour cela, on va utiliser le « stéréotype » (image préconçue, cliché, a priori) sur les odeurs, la saleté, les risques de maladie, la délinquance, de ces populations. On accolera à l’immigration les notions « d’invasion », de « contamination », de « surpopulation », qui peuvent remettre en cause l’identité nationale. Les populations immigrées apparaissent comme dangereuses et inassimilables. 2. Ainsi, l’intégration des immigrés est un problème présenté comme récurrent par les hommes politiques. Depuis la fin du XIXe siècle, la France a accueilli de nombreux immigrants d’origine très diverses. Un immigré est une personne étrangère nées hors de France et résidant en France. Dès 1880, les Belges, parmi les premiers migrants, étaient traités de « vermines ». Dans l'entre-deux-guerres, « ritals » (italiens) et « polaks » (polonais) ont longtemps été considérés comme « inassimilables » tandis que juifs et Arméniens étaient accusés d' « abâtardir la race ». Sous le régime de Vichy, on dénaturalise les immigrés d’Europe de l’Est, en particulier les juifs, dont « l’assimilation » est jugée particulièrement difficile. En 1945, un organe de l'Etat républicain, le Haut Comité de la population, prône