Analyse du sujet : L'enjeu pratique et utilitaire constitue-t-il une norme suprême des actviités humaines ? Tout doit-il servir à quelque chose ? L'horizon de la question est le suivant : qu'est-ce qui est fondamentalement constitutif de l'être de l'homme : le travail transformateur ou l'activité ludique dénuée de tout intérêt matériel ? Conseils pratiques : Commencez par bien conceptualiser et définir avec rigueur les termes dans leurs interrelations. Par exemple, inutile signifie d'une part : qui ne sert pas, qui ne constitue pas un moyen pour atteindre une fin ; d'autre part : qui n'est pas apte à contribuer au bonheur de l'homme. L'emploi du terme est donc paradoxal. Un plan dialectique est ici commode : A) Le pragmatisme contemporain ne voit de valeur que dans les résultats et l'utile ; B) Pourtant le jeu, l'art, la philosophie, apparemment inutiles, ne sont pas sans valeur ; C) Utile et inutile s'unifient donc au sein de la culture. pour autant sans Ce qui prouve bien que la valeur ne dépend pas exclusivement des choses mais aussi de l'attention que l'homme porte aux choses. L'utile est ce qui peut satisfaire des besoins. Mais l'existence ne se limite pas à des satisfactions élémentaires, le désir du superflu peut aussi lui donner de la valeur. Toutefois, le plus souvent, le désir du superflu peut être la sanction d'une servitude sauf dans le cas de l'art, la littérature ou de la philosophie. [ Force est de constater que les activités supérieures del'homme, celles qui ne se limitent pas à la simple satisfactiondes besoins, n'ont aucune utilité pratique. L'art, la religion,la philosophie, la jouissance ne servent à rien.] L'inutile satisfait l'espritL'utilité est l'attribut - des actes ou des objets qui servent à satisfaire nos besoins et à accroître notre confort matériel. L'utilité est donc un critère purement matériel qui ne tient pas compte des besoins de l'esprit. Or, l'esprit est une fin en soi, et ce qui le satisfait n'a rien à voir avec