Une si belle école de Christian Signol

Dès le premier jour où je suis allée à l’école, j’ai toujours su que je deviendrai institutrice malgré les difficultés rencontré pour y parvenir.
C’était en 1954, mon premier poste à Ségalère, un petit village où j’ai rencontrée 2 enfants en difficultés.
En effet, un petit garçon prénommé Michel n’entendait pas et ça été difficile pour moi de lui faire la classe. J’ai eu dû mal à convaincre sa mère de l’emmener voir un spécialiste et c’est moi qui ai dû accompagner l’ enfant seule. C’est sans résultats que nous rentrions car il faut attendre qu’il est 18 ans pour envisager une opération.
Un autre garçon, qui s’appelait François, m’a coûté mon poste à Ségalière.
Il était battu par son père. Un jour, n’ayant pas vu François en classe pendant une semaine, je me sui rendu chez lui. Il était couvert de bleus et pouvait à peine marcher. Son père m’a menacé avec un fusils si je parlai.
Le lendemain, son père a porté plainte contre moi m’accusant de le frapper pendant l’étude du soir où je me trouvais seule avec lui, sans témoin. Tout le village savait que ce garçon était frappé par son père mais personne ne disait rien. L’inspecteur arriva le jour même où il a négocié avec les gendarmes. Pour que le père retire sa plainte j’ai dû accepter d’être muté à un autre poste mais j’ai exigé que le petit François aille vivre chez son oncle qui était sous-préfet. A ce moment là, je lui ai sauvé la vie.
C’est ainsi que je suis partie vers un autre poste jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Pour la rentrée de Toussaint, l’inspecteur m’annonça que je serai en poste double. L’autre instituteur s’appelait Pierre, nous fîmes connaissance au mois d’août, c’était son premier poste pour lui. Tout se passa bien le jour de la rentrée, moi j’avais pris les plus grands et Pierre les plus petits ce qui a surpris le maire de ce village.
En effet, Pierre n’était pas sur de lui avec les