une verité peut elle etre definitive
Mais disposons-nous de telles vérités ? L’histoire du progrès des connaissances et de la science fourmille d’exemples de prétendues vérités considérées comme telles pendant des siècles soudainement contestées, abandonnées et remplacées par d’autres. Quelle garantie avons-nous donc du caractère définitif de nos vérités ? Une vérité n’est-elle pas toujours provisoire, autrement dit n’est-elle valable que tant qu’elle nous rend service ou qu’il n’a pas été (dé)montré qu’elle était fausse ?
Un jugement concernant la réalité, quelque soit son domaine [sciences formelles (mathématiques) sciences humaines (histoire, sociologie), sciences de la nature (physique, biologie etc.], doit, pour prétendre au statut de vérité, ne pas dépendre d’un point de vue individuel, ni se présenter comme seulement relatif à une époque déterminée ou à une culture spécifique. Sous peine d’être assimilée à une simple opinion, une vérité ne peut pas ne pas se caractériser comme définitive. Il n’y aurait pas de sens à affirmer que « 2+2=4 » est vrai seulement pour ceux qui le pensent et qu’il est possible que, demain, on découvre que ce n’est pas le cas. Ou bien, dans ce cas, il faut être prêt à renoncer à l’idée même de vérité et à la remplacer par l’idée d’opinion vraisemblable quoi que possédant seulement la probabilité d’être confirmée à l’avenir (mais quand ?).
Un jugement concernant la réalité, quelque soit son domaine [sciences formelles (mathématiques) sciences humaines (histoire, sociologie),