Untitled Document
Des Arcis soupèrent ensemble. Jacques et le jeune homme furent servis à part."
LIEN AVEC MON EXTRAIS
Bien plus qu'un exemple, à travers Jacques et son maître, Diderot invite le lecteur à réfléchir sur la relation de dépendance en général. " Chacun a son chien" déclare Jacques ( 201) pour exprimer le besoin que chacun a de dominer, de commander à un autre. Ainsi est posé le principe qui régit la hiérarchie sociale et qui la justifie " Le ministre est le chien du roi, le premier commis est le chien du ministre..." et il conclut que c'est finalement toujours la loi du plus fort qui régit les relations entre les hommes : " Les hommes faibles sont les chiens des hommes fermes." Dans le récit ils ne sont séparés que deux fois : la première lorsque Jacques doit retourner à l'auberge où ils ont passé la nuit pour aller rechercher la bourse et la montre qu'ils ont oubliées( des pages 62 à 68) ; la seconde, lorsque le cheval de Jacques l'éloigne du chemin pour le mener aux fourches patibulaires ( des pages 97 à 103). RELATION
Mais régulièrement coups (ou projets de coups), insultes, viennent rappeler la relation de pouvoir dans laquelle s'inscrit le couple. Par ailleurs, le maître tutoie Jacques, sauf lorsqu'il veut signifier la réintroduction de la distance dans la familiarité qui leur est habituelle, glosée par le narrateur, à propos des chevaux,
"c'étaient deux paires d'amis" (p. 51), alors que Jacques, malgré ses insubordinations diverses, ne lui dit que "Monsieur" et le vouvoie du début à la fin.
De part ces concepts