Dossier :
Utopie et contre-utopie
Utopie :
L'utopie est la description d'une société idéale. Elle procède d'ailleurs d'une tradition que l'on fait remonter à La République de Platon. Plus spécifiquement l'utopie est un genre littéraire s'apparentant au récit de voyage mais ayant pour cadre des sociétés imaginaires.
L'Utopie de Thomas More, La Cité du Soleil de Campanella ou La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon remplissent ces deux conditions et sont à la fois des récits et des descriptions de sociétés originales.
Cependant, dès le XVIIe siècle, de nombreux auteurs s'empareront de ce nouveau genre littéraire et en développeront l'aspect romanesque et satirique au détriment du projet politique. C'est ainsi que des œuvres telles que Les voyages de Gulliver (1721) de Jonathan Swift furent qualifiées en leur temps d'utopies.
Thomas More inventa le genre littéraire de l'utopie, il avait l'ambition d'élargir le champ du possible et non de l'impossible comme ce mot est synonyme aujourd'hui.
Contre-utopie :
Une contre-utopie (ou dystopie) est un récit de fiction peignant une société imaginaire, organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur, l'auteur entend mettre en garde le lecteur. La dystopie s'oppose à l'utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie propose le pire qui soit. La différence entre dystopie et utopie tient moins au contenu qu'à la forme littéraire et à l'intention de son auteur.
Cette forme littéraire a été rendue célèbre par Le Meilleur des mondes (1932) d'Aldous Huxley, 1984 (1948) de George Orwell, Fahrenheit 451 (1954) de Ray Bradbury.
Les mondes terrifiants décrits dans ces romans ont laissé à penser qu'une dystopie était la description d'une dictature sans égard pour les libertés fondamentales. La dystopie peut-être une critique d'un système politique ou d’une idéologie précise (et en particulier une critique du totalitarisme).
L'impact que ces romans ont eu sur la science-fiction a souvent