Veile commerciale renault
Depuis dix-huit mois, Renault a beaucoup progressé et beaucoup grandi. L'entreprise a changé de dimension : elle est maintenant un acteur mondial de l'industrie automobile, grâce en particulier à l'alliance avec Nissan. Cette évolution est le fruit d'opportunités que nous avons pu saisir - alliance avec Nissan, acquisition du Coréen Samsung et du Roumain Dacia, entrée probable au capital de AB Volvo - mais elle est aussi le résultat d'une volonté structurée, d'un projet élaboré de longue date visant à déployer hors d'Europe nos activités. Cette situation nouvelle est donc bien le produit d'une stratégie : internationaliser Renault.
Pour les dirigeants d'une grande entreprise industrielle, la réflexion existe en permanence pour savoir si des rapprochements stratégiques permettraient d'aller plus vite et plus loin dans la croissance. Depuis 1995, nous avions affirmé qu'il fallait sortir Renault du cadre strictement européen pour aller vers une dimension plus internationale : nous voulions pour l'entreprise un projet de croissance, la cible, à l'horizon 2010, étant quatre millions de véhicules par an. Il fallait chercher pour cela de nouveaux marchés. D'autre part, depuis l'échec de l'alliance avec Volvo, j'avais la conviction qu'il n'y avait pas de partenaire européen susceptible de s'allier avec nous. L'Asie, alors, n'était pas à notre