Verite
Il y a deux points de vue auxquels on peut se placer : le point de vue de l’utilité, le point de vue moral. Au point de vue de l’utilité, il semble que notre intérêt puisse être préservé par le mensonge. On peut considérer que si on est menacé, on a le droit de se défendre. Le mensonge peut être une arme qui nous sert à protéger notre intérêt. (Voir le texte de Schopenhauer). Schopenhauer 2 Au point de vue de l’utilité, il faut aussi considérer que pour atteindre leur objectif, certains professionnels peuvent se sentir autorisés à mentir. On pensera aux médecins, aux policiers, aux avocats… (Voir le code de déontologie des médecins). Toujours au point de vue de l’utilité, on peut même défendre une sorte d’antimorale, qui soutiendrait que notre intérêt égoïste doit passer avant tout le reste et que si nous pouvons réaliser nos objectifs en mentant, il ne faut pas avoir de scrupules. (Voir le personnage « Doctor House » qui part du principe que « tout n722267713 817634 4068le monde ment », ce qui justifierait l’emploi du mensonge.)
Du point de vue moral, on peut considérer que le mensonge peut être justifié lorsqu’il permet de préserver une amitié, voire de venir en aide à quelqu’un qui serait menacé injustement. Dans la perspective de la moralité « sociale », le mensonge permet d’adoucir les relations entre les hommes et de limiter la violence. La politesse est une forme d’hypocrisie tout à fait admise et même explicitement recommandée. On se doit de complimenter des gens, de s’enquérir de leur santé, de leur souhaiter une bonne journée, alors même que l’on a des sentiments plutôt négatifs à leur égard. Non seulement on ne dit pas tout ce que l’on pense, mais on se doit de dire ce que l’on ne pense pas.
Mais on peut, et on doit, prendre en considération le point de vue