Vivons-nous pour être heureux ?
Le bonheur semble être une aspiration commune à tous les hommes, une fin légitime que chaque homme recherche tout au long de sa vie. Si l’on s’en tient à l’étymologie, le bonheur est comme le malheur, quelque chose qui arrive, qui nous tombe dessus sans qu’on s’y attende et qui ne dépend pas de nous, de notre volonté. Mais quelle importance devonsnous accorder au bonheur dans notre existence ? Pouvons-nous faire du bonheur l’unique fin de notre existence ou d’autres fins comme la liberté, la vertu ou encore la justice ne sontelles pas tout aussi importantes ?
Afin de traiter cette problématique, nous étudierons tout d’abord le fait que le bonheur est la fin universelle que chaque homme se donne et les différents moyens pour qu’ils atteignent cet état. Ensuite, nous nous pencherons sur le fait que le bonheur n’est peut-être pas la seule fin que l’homme doit rechercher et essayer d’atteindre au détriment de d’autres valeurs comme la liberté ou encore la justice.
Le bonheur est donc une fin légitime et universelle vers quoi l’homme doit tendre tout au long de sa vie. Cette vision eudémoniste de la vie, où le but de chaque action que l’homme pourrait faire serait d’atteindre le bonheur, a été reprise par la philosophie grecque où le bonheur est définit comme « souverain bien ». D’ailleurs, chez les Stoïciens, être heureux consistait à accepter l’ordre du monde. Ils nous montrent ici une conception très négative à la fois du bonheur comme absence de trouble (l’apathie entraîne l’absence de trouble, de passion) et de la vertu comme renoncement. Pour les Stoïciens, la recherche du bonheur est donc primordiale et passe avant d’autres valeurs comme la vertu.
En revanche, pour Epicure, le bonheur consiste à régler ses plaisirs sur la nature. En effet, la santé du corps et la sérénité de l’âme engendrerait une tranquillité chez l’individu, ce qui lui permettrait d’atteindre le bonheur. Pour Epicure, il ne faut pas rechercher le plaisir (car le