Voltaire - Scarmentado
Histoire des voyages de Scarmentado, prétendument écrit par Scarmentado , qui n'est autre que le pseudonyme de
Voltaire, est, comme la plupart de ses contes, un récit inspiré des déboires du printemps 1754. Il est écrit, c'est assez rare pour le souligner, à la première personne.Ce conte, ironique, nous fait voyager dans divers pays d'Europee, en Asie, en
Afrique et fait référence à l'Amérique, à travers le personnage de Scarmentado, dont le nom provient de l'italien scarso signifiant "maigre" et mentado signifiant "doué d'esprit" voulant dire un homme doué de peu d'esprit, naïf. Dans tous les pays qu'il visitera, il sera confronté à l'absurdité des rites, des coutumes ridicules de l'époque et à la cruauté et l'injustice des hommes.C'est donc un apologue (récit court, plaisant et comportant une critique )Contrairement aux protagonistes
Babouc, Zadig et Memnon des précédents contes, Scarmentado est dénué de caractère et d'ambition. L'ironie habituelle de Voltaire s'est muée en une forme d'écœurement et se manifeste par l'utilisation d'antiphrases désabusées. Ce texte est tout particulièrement intéressant quand on sait que Candide en est dérivé; on peut facilement le remarquer étant donné la ressemblance entre Scarmentado et Candide (naïveté, tour du monde)
I. Un personnage naïf
A. Naïveté et crédulité du personnage
1.
Personnage dénué de personnalité. Lors de ses premiers voyages (l.2 ), S. décrit seulement ce qu'il voit sans en faire de commentaire. « vénérable veillard » allitération en « v » accentue l'innocence de S. Il ne voit pas le mal.
2.
Au fil de ses voyages, S. offre des descriptions prometteuses des villes qu'il viste. (L,17-21) description hyperbolique de la ville de Séville : « La cour était à Séville, les galions étaient arrivés, tout respirait l'abondance et la joie dans la plus belle saison de l'année. Je vis au bout d'une allée d'orangers et de