Voyage au bout de la nuit, céline
Introduction :
Voyage au bout de la nuit est le premier roman de Céline, publié en 1932. Il est le créateur d'un style qui traduit toute la difficulté d'une époque à être et à se dire et qui exprime sa haine du monde moderne.
Voyage au bout de la nuit met en scène un personnage commun, Ferdinand Bardamu, qui fait face aux grandes questions de son époque : la guerre de 1914-1918 dans laquelle il s’engage, et dont il découvre les horreurs.
Paris, place de Clichy, 1914. Envoûté par la musique d'une parade militaire, Ferdinand Bardamu, jeune rebelle, décide, par excès d'héroïsme, de s'engager dans la guerre contre les Allemands. Mais au front, c'est l'enfer et l'absurdité. Il perd vite son enthousiasme et découvre avec épouvante les horreurs de la guerre. Il ne comprend plus pourquoi il doit tirer sur les Allemands. Il prend aussi conscience de sa propre lâcheté. L’extrait relate l’entrée en guerre de Bardamu, il y dénonce alors la sottise et les atrocités de la guerre. L'explosion d'un obus causant la mort d'un colonel et d'un soldat est l'occasion pour Céline de faire la description décalée d'un véritable carnage et d'exprimer avec virulence son antimilitarisme.
Bardamu, ainsi envoyé au front mêle au récit de ce qu’il observe des remarques sur sa propre incompréhension, sur l’absurdité de la guerre et sur le comportement de son colonel. Est alors dépeinte avec décalage la description du carnage pour en faire une épopée de dégout de même qu’elle est une épopée de révolte de part l’expression du refus de la guerre.
I/ Description décalée d'un carnage : épopée du dégout :
Ecrit à la première personne, Bardamu rapporte ses réactions et le résultat de ses pensées. Il se met à distance et prend le temps de la réflexion, il souligne en même temps la solitude extrême de l’homme isolé qui réfléchit et qui, n’étant pas emporté par la folie meurtrière ambiante, se sent profondément différent, voir l’unique dans cette incompréhension