Voyage au bout de la nuit, celine, étude de l'incipit
L'incipit
I) Un incipit original et surprenant
Une discussion de comptoir
La scène se déroule dans un café, place Clichy, où deux étudiants en médecine (« un carabin lui aussi ») tiennent une discussion de comptoir : Ils font des réflexions sur la paresse des hommes « Les gens de Paris ont l’air toujours d’être occupés […] à prendre des cafés crème et des bocks . » alors qu’ils sont eux même oisifs, assis dans un café en train de parler et refaire le monde « Bien fiers alors d’avoir fait sonner ces vérités utiles, on est demeurés là, assis, ravis, à regarder les dames du café »
Une présentation limitée du cadre et des personnages
Bien qu’on puisse relever quelques indices spatio-temporels « Place Clichy » ; « C’était après le déjeuner » ; « il n’y avait personne dans les rues, à cause de la chaleur » ; « Les gens de Paris », cet incipit reste très peu informatif et le lecteur est plongé dans une histoire. On sait seulement des personnages qu’ils sont étudiants e médecine, et amis. L’un s’appelle Arthur Ganate, et l’autre Bardamu (on ne sait pas encore que c’est Ferdinand).
II) L’annonce du pessimisme marquant de l’œuvre
Une vision pessimiste de l’Homme
Les soldats, considérés comme des héros en période d’après guerre, Céline lui, les qualifie de « héros pour tout le monde », « soldats gratuits » ou encore « singes parlants »
Dénonciation de l’immobilisme des gens => Un monde figé
Négation de l’amour : « L’amour c’est l’infini mis à la portée des caniches »
Une critique de la société des valeurs traditionnelles
Il annonce ici une réflexion sur la misère sociale qui restera au centre du roman
Ils disent que la société n’est pas capable d’évoluer, de changer : « Rien n’est changé en vérité » ; « Et ça n’est pas nouveau non plus » ; « Nous ne changeons pas » Evocation de la génération des pères qui leur ressemble tellement qu’il ne semble pas y avoir eu de changements.
Un retour à la