voyage a liliput
Stratagème très extraordinaire, s’oppose à une descente des ennemis : -« Une fois informé de l’invasion imminente »
-« J’empoignai mon dispositif et fixai un crochet à la proue de chaque navire, dans un trou, puis nouai tous les câbles au bout. »
-« J’avais maintenant arrimé tous les crochets ; m’emparant du nœud, je commençai à tirer ; mais pas un bateau qui bougeât car ils étaient tous trop bien mouillés ; il ne me restait plus qu’à tenter le tout pour le tout. Lâchant la corde, laissant les crochets en place, je coupai résolument au couteau les chaines qui arrimaient les ancres ; […] je repris l’extrémité recueillant tous les câbles connectés aux crochets et tirai très facilement cinquante des plus grands vaisseaux de guerre ennemis derrière moi. »
-« Ils m’avaient vu couper les chaînes et avaient pensé que je voulais laisser dériver les navires pour qu’ils se heurtent les uns les autres ; lorsqu’ils virent que toute la flotte se déplaçait en ordre, qu’ils me virent la tire au loin, ils poussèrent une telle clameur de douleur et de désespoir qu’on ne saurait la décrire ni l’imaginer. »
Grand titre d’honneur : -« Ce grand prince m’accueillit à mon débarquement avec toutes les louanges possibles et me fit Nardac sur-le-champ, ce qui est la plus haute dignité des Liliputiens. »
L’auteur contribue beaucoup à éteindre l’incendie : -« Ce palais magnificent eût brûlé jusqu’aux combles si, avec une présence d’esprit rare chez moi, je n’avais soudain pensé à un stratagème. J’avais beaucoup bu la veille au soir d’un vin succulent du nom de Glimigrim […] lequel est fort diurétique. Par une singulière bonne fortune, je ne m’en étais pas encore soulagé. La chaleur du foyer, mes efforts pour le circonscrire accélérèrent la conversion du vin en urine ; je la produisis en si grande quantité, la distribuai si bien aux endroits appropriés qu’en trois minutes l’incendie fut entièrement éteint ; ainsi le reste de la noble bâtisse, édifiée par tant de