W ou le souvenir d'enfance de george perec
Alors, on a une vision légèrement opposée à l’imagerie créée par d’autres auteurs qui ont abordé la question, par la transformant en paradis perdu ou en lieu de refuge. Pour Perec, cette période de la vie est en fait un point de départ qui est suivi par un cheminement qui doit être analysé. Par conséquent, seulement sur la base d’une fondation, la mémoire peut être restaurée. Cependant, nous ne devons pas nous laisser berner par la pensée à laquelle mène le mot fondation. [1: Georges Perec, W ou le souvenir d’enfance, Paris, Éditions Gallimard, coll. « L’imaginaire », 1975, p. …afficher plus de contenu…
On parle soit d’une utopie, soit d’une dystopie. Pour David Conte Imbert, « L’Utopie est le dernier degré de la représentation perecquienne, celui qui semble le plus suspect (rappelons-nous sa méfiance vis à vis des réponses de l’Histoire) et néanmoins celui où aboutit fatalement la quête de son identité perdue »[footnoteRef:5]. Nous refusons donc l’idée d’utopie, car Perec n’aime pas l’ordre précis et l’idée de commun et de banal. Nous recherchons la diversité et la différence. Et même si la dystopie n’est pas idéale, ce n’est pas une question de préoccupation, car en effet, la nature des deux ne peut être dissoute, de même que les deux textes du livre ne peuvent être séparés. Il y a ici une utopie régressive et une dystopie progressive. [5: David Conte Imbert, « Mémoire et utopie dans W ou le souvenir d’enfance », in Thélème, no. 16, 2001, [En ligne]